Comme une semaine auparavant, le blé échéance Septembre 2024 sur Euronext clôture la séance du vendredi en forte hausse à 235 €/t. La période de risque climatique bat son plein en ce début du mois de mai et la production de blé chez les principaux pays exportateurs de l’hémisphère Nord est fortement menacée. La météo en Russie est contrastée avec au Nord une vague de froid pouvant amener des chutes de neige et au sud une sécheresse qui impacte une majeure partie de la production de blé d’hiver. Ainsi, la production russe de 2024 longtemps attendue au-dessus de 90 Mt pourrait déjà perdre une partie de son potentiel. En Amérique du Nord, les semis canadiens peinent à avancer en raison des précipitations qui touchent le centre du pays. Le Canada compte sur cette nouvelle récolte pour reconstruire en partie ses stocks perdus lors de la campagne 2023/24. StatCan publiera ce 7 mai un état des lieux de ces volumes attendus en moyenne à 12,2 Mt contre 13,9 Mt en 2023. Enfin, en Europe, la situation demeure délicate. Les conditions de culture en France continuent de se dégrader. Selon Cereobs, les surfaces jugées dans un état bon à excellent en France atteignent 63 % soit 30 points de moins que l’an passé à date.

Blé tendre

Productions menacées dans l'hémisphère Nord

Les stocks d’orge au Canada estimés au 31 mars sont attendus en légère hausse par rapport à 2023. Le publication StatCan du mardi 7 mai mettra en lumière ce volume attendu en moyenne à 3,3 Mt contre 2,77 Mt un an auparavant. A cette exception faite le marché de l’orge fourragère est menacé à l’image des autres céréales. En France, les surfaces jugées dans un état bon à excellent selon Cereobs se stabilisent cette semaine à 66 % soit 25 points de moins que l’an passé à date. Chez les autres exportateurs, les surfaces d’orge en Ukraine sont une nouvelle fois attendues sur de faibles niveaux. Du côté de l’orge de printemps, 776 000 ha auraient été semés à date selon le ministère de l’agriculture ukrainien. Au Canada, les précipitations retardent l’avancée des semis bien que les pluies soient encore perçues d’un bon œil par les producteurs au regard du déficit de réserves hydriques dans certains secteurs. Enfin, les perspectives australiennes seront déterminantes pour le marché français en raison de la concurrence entre ces deux origines auprès de l’acheteur chinois. 

Orge mouture

Offre d'orge fourragère menacée en 2024

Dans le sillage des marchés céréaliers, les cours de l'orge brassicole ont regagné en fermeté ces dernières semaines, revenant proche de 270 €/t en base juillet FOB Creil. Il faut dire qu'en plus de la fermeté du blé, les incertitudes sont encore nombreuses concernant les surfaces. Les pluies incessantes du mois de mars ont fortement perturbé les emblavements en France et en Europe. Si les semis se sont accélérés début avril, le cycle de développement raccourci ne permet pas d'incident climatique. Selon FranceAgriMer, 74 % des surfaces françaises sont tout de même en bonnes ou excellentes conditions, en hausse de 1 point sur la semaine dernière mais loin des 94 % de l'an passé à cette date. L'évolution des conditions climatiques sera déterminante pour l'évolution des cours dans les prochaines semaines. 

Orge brassicole de printemps

Bonne tenue des cours de l'orge de brasserie

Suite au rallye haussier des dernières semaines, le marché du maïs a marqué une pause au cours de la semaine dernière, avec une baisse hebdomadaire de -6.50 €/t pour clôturer à 202 €/t sur l'échéance Juin 2024 d'Euronext. Si le blé est parvenu à se stabiliser, l'écart de prix entre le blé et le maïs sur les échéances de la nouvelle campagne s'agrandit, s'affichant désormais à 31 €/t. Il faut dire que les disponibilités sont à ce jour plus confortables en maïs. Les récoltes progressent en Argentine, avancées à hauteur de 22 %. Le retour des producteurs restent sous surveillance mais ces volumes arriveront prochainement sur le marché mondial. L'attention des opérateurs se concentre de plus en plus vers les Etats-Unis, où les stocks de report sont confortables mais la baisse des surfaces cette année ne permet pas d'incident climatique. Les semis continuent et les pluies régulières rassurent pour le moment. Enfin, du côté de la France, les semis s'accélèrent avec 45 % des surfaces emblavées à fin avril selon FranceAgriMer. Cette semaine, il sera intéressant de suivre les ajustements du rapport USDA de vendredi, souvent source de volatilité sur les cours. A noter également que le marché à terme d'Euronext sera ouvert toute la semaine.

Maïs

Les semis progressent dans l'hémisphère Nord

<p><strong>Les inscriptions sont ouvertes jusqu&rsquo;au 22 mai 2024 sur le site des talents gourmands : <a href="https://www.talents-gourmands.fr/finistere" target="_blank">https://www.talents-gourmands.fr/finistere</a> . Parlez-en autour de vous !</strong></p><p>La Caisse R&eacute;gionale du Cr&eacute;dit Agricole du Finist&egrave;re et le Bottin Gourmand lancent la 8<sup>&egrave;me</sup> saison du concours Talents Gourmands. Ce concours gastronomique, r&eacute;serv&eacute; aux agriculteurs, artisans et restaurateurs, valorise la qualit&eacute; des produits du terroir, le savoir-faire local et l&rsquo;engagement des candidats tout en cr&eacute;ant du lien entre ces m&ecirc;mes acteurs.</p><p><strong>Le concours sera pr&eacute;sid&eacute; par Nicolas Carro, chef &eacute;toil&eacute; du restaurant de l&rsquo;H&ocirc;tel de Carantec</strong>. Avec David Bachoffer, Directeur en chef du Bottin Gourmand, ils choisiront deux finalistes dans chacune des cat&eacute;gories et un vote du public via les r&eacute;seaux sociaux d&eacute;signera le 3&egrave;me finaliste. <strong>La grande finale aura lieu le 24 juin au restaurant de l&rsquo;H&ocirc;tel de Carantec</strong>, situ&eacute; en baie de Morlaix. Elle r&eacute;compensera la passion, l&rsquo;exigence et le savoir-faire des meilleurs repr&eacute;sentants du patrimoine culinaire finist&eacute;rien (avec &agrave; la cl&eacute; 3 000 &euro; au laur&eacute;at de chaque cat&eacute;gorie et 1 000 &euro; aux finalistes).</p><p>&nbsp;</p>


Inscription Concours Talents Gourmands jusqu'au 22 mai 2024

<p>Retrouvez-nous au&nbsp;<strong>Forum de l'Agriculture et des m&eacute;tiers du vivant #Terre ma vie le 14 mai</strong>&nbsp;&agrave; l'Ecole du Breuil, de 14 h &agrave; 18 h</p><p>#Terremavie est n&eacute;e du partenariat nou&eacute; en 2021 entre la MSA Ile-de-France et le Cr&eacute;dit Agricole Ile-de-France avec les sacs solidaires.</p><p>Le Cr&eacute;dit Agricole Brie Picardie, ainsi que d&rsquo;autres partenaires du monde agricole, sont associ&eacute;s &agrave; cet &eacute;v&eacute;nement permettant aux jeunes &agrave; partir de 16 ans (de milieu urbain et rural) de rencontrer les diff&eacute;rentes fili&egrave;res de l&rsquo;agriculture et des m&eacute;tiers du vivant d&rsquo;Ile-de-France, de comprendre les sp&eacute;cificit&eacute;s et l&rsquo;exercice de leurs m&eacute;tiers, de les accompagner et les sensibiliser &agrave; tous les aspects de ces secteurs et &agrave; l&rsquo;importance de produire et consommer local.</p>


[Jeunes] Forum de l'Agriculture et des métiers du vivant à Paris XII

<p>Pour sa 3&egrave;me&nbsp;&eacute;dition, Terres INNOVATION, la plateforme de solutions innovantes et pragmatiques pour les agriculteurs et toutes les Agricultures aura lieu les 15 et 16 mai 2024 &agrave; Chambry dans l&rsquo;Aisne. Initi&eacute;e par le groupe coop&eacute;ratif C&eacute;r&egrave;sia, en partenariat avec la Chambre d&rsquo;agriculture de l&rsquo;Aisne et de nombreux partenaires majeurs locaux*, cette vitrine r&eacute;pondra aux 5 enjeux majeurs de la transition agro&eacute;cologique&nbsp;: l&rsquo;adaptation au changement climatique, la d&eacute;carbonation et la r&eacute;duction des &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre, la garantie d&rsquo;une production suffisante et de qualit&eacute;, la pr&eacute;servation des ressources et de la biodiversit&eacute;, et une diminution de la d&eacute;pendance aux intrants de synth&egrave;se.</p><p>&nbsp;</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/7/3/2/5912374-3-fre-FR/d91b8dfe881b-flyer-a5-ceresia-ceresia-png" alt="" height="846" width="600" /></figure>

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<p>&nbsp;</p><p><em>*C&eacute;r&egrave;sia Groupe, Cerfrance Champagne Nord Est Ile de France, Chambre d&rsquo;agriculture de l&rsquo;Aisne, Cr&eacute;dit Agricole Nord Est, Cristal Union, Groupama Nord-Est</em></p><p>&nbsp;</p><p>&nbsp;</p>


Journées Terres Innovation dans l'Aisne avec Ceresia

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Face à la décapitalisation bovine, la région Normandie prend les vaches par les cornes.

Pac : le spectre de la décroissance s’éloigne, place au débat sur la (re)distribution des aides

Votre météo agricole sur mesure

Et le premier producteur mondial de vin est...

<p>Selon les derni&egrave;res mod&eacute;lisations, les conditions m&eacute;t&eacute;orologiques resteront inchang&eacute;es jusqu&rsquo;au mardi 7 mai avec la poursuite de ce temps instable. En cons&eacute;quence, nous pr&eacute;voyons encore de fr&eacute;quentes averses et m&ecirc;me un <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pyrenees-orientales-des-dizaines-de-mm-de-pluie-qui-valent-des-millions-d-euros" target="_blank" title="">passage pluvieux et orageux marqu&eacute;</a>, entre lundi et mardi, d&rsquo;ouest en est de la France. Le tout, sous des temp&eacute;ratures qui se maintiendront un peu en-dessous des normales climatiques.</p><h2>Mercredi 8 mai&nbsp;</h2><p>Une zone de hautes pressions devrait venir se situer vers les &icirc;les britanniques en dirigeant, d&egrave;s lors, un flux de nord-est plus sec mais aussi plus doux. De l&rsquo;instabilit&eacute; persisterait tout de m&ecirc;me au cours des journ&eacute;es du mercredi 8 et du jeudi 9 mai sur l&rsquo;est du pays principalement.</p><h3>&Agrave; la mi-mai, quelles sont les pr&eacute;visions ?&nbsp;</h3><p>Au-del&agrave; du long week-end de l&rsquo;Ascension, nous pourrions repasser sous l&rsquo;influence oc&eacute;anique. De nouvelles perturbations seront donc encore &agrave; pr&eacute;voir, sous un vent de sud-ouest dominant, v&eacute;hiculant donc encore de la douceur. En revanche, apr&egrave;s le 20 mai, les temp&eacute;ratures pourraient de nouveau baisser pour revenir dans les normales climatiques.</p><h3>Quel bilan suppos&eacute; pour le mois de mai ?&nbsp;</h3><p>En r&eacute;sum&eacute;, ce mois de mai 2024 pourrait se terminer avec des temp&eacute;ratures moyennes exc&eacute;dentaires de l&rsquo;ordre de 0,5 &agrave; 1 degr&eacute; (cf. carte ci-dessous), &agrave; l&rsquo;image de ce mois d&rsquo;avril. Quant aux pr&eacute;cipitations, nous devrions &ecirc;tre dans la moyenne sauf pr&egrave;s de la M&eacute;diterran&eacute;e o&ugrave; elles seront d&eacute;ficitaires.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-mois-d-avril-n-a-pas-ete-aussi-catastrophique-qu-on-le-croit-la-chronique-de-nicolas-le-friant-expert-meteo" target="_blank" title=""><strong>&laquo; Le mois d'avril n'a pas &eacute;t&eacute; aussi catastrophique qu'on le croit &raquo;. La chronique de Nicolas Le Friant, expert m&eacute;t&eacute;o</strong></a>
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<h4>Nicolas Le Friant, expert m&eacute;t&eacute;o&nbsp;</h4>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/medium/0/5/8/6/6076850-1-fre-FR/e387be8f14f1-capture-d-e-cran-2024-05-03-a-16-40-27-png" alt="&copy;Nicolas le Friant" height="200" width="162" /></figure>

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<p>"Passionn&eacute; de M&eacute;t&eacute;orologie depuis mon enfance, j&rsquo;ai appris le m&eacute;tier aupr&egrave;s d&rsquo;un M&eacute;t&eacute;orologue professionnel chez M&eacute;t&eacute;o- France. Je travaille depuis 25 ans au sein d&rsquo;entreprises priv&eacute;es de m&eacute;t&eacute;orologie avec, comme sp&eacute;cialit&eacute;s, les m&eacute;dias, les formations et la p&eacute;dagogie. Je suis &eacute;galement titulaire d'un Master en Climatologie (2010), dont le m&eacute;moire de fin d&rsquo;&eacute;tude est ax&eacute; sur le changement climatique en cours et ses cons&eacute;quences sur la hausse du niveau marin."</p>


Des averses fréquentes et des orages marqués jusqu'au début de la semaine prochaine laissent place à une relative accalmie, bien que l'instabilité persiste dans l'est du pays. Une période de transition météorologique agitée s'annonce. Les températures à la fin du mois seraient cependant, en légère augmentation.

Météo : quelles sont les prévisions pour mai 2024 ? La chronique de Nicolas Le Friant, expert météo

Le cours du marché des engrais azotés suit une tendance baissière motivée par l'offre chinoise et la prudence de l'Inde, mais il est aussi influencé par les fluctuations du marché du gaz naturel. Pour les agriculteurs, ces prix bas offrent des opportunités à ne pas manquer. Analyse, explication et conseils avec Alexandre Willekens, consultant chez Argus Média France, dans la vidéo ci-dessous.

Faut-il commencer les couvertures d'engrais azotés pour la nouvelle campagne ?

<p><strong>Bovins de boucherie &ndash;</strong> Sur les march&eacute;s et dans les abattoirs, les volumes sont plus &eacute;triqu&eacute;s avec des &eacute;leveurs qui sont accapar&eacute;s par les travaux de saison entre les gouttes d&rsquo;eau. Ils sont peu disponibles pour la vente de leurs animaux. L&rsquo;animation commerciale de ce d&eacute;but de mois est plus r&eacute;guli&egrave;re, avec des ponts qui devraient &ecirc;tre plus favorables aux viandes &agrave; griller (si le temps le permet). Cette m&eacute;t&eacute;o impacte toujours le commerce avec des &eacute;carts de ventes assez marqu&eacute;es en fonction des r&eacute;gions. Le nord-est reste p&eacute;nalis&eacute; par un temps froid et humide alors que les ventes se montrent plus r&eacute;guli&egrave;res sur le grand Ouest et Paris. Le soleil ne devrait pas tarder dans le sud. Les tarifs se maintiennent dans les bonnes femelles Blondes d&rsquo;Aquitaine, Limousines ou Charolaises de qualit&eacute; bouch&egrave;re, sauf dans le nord o&ugrave; les tarifs se replient. La valorisation des Charolaises et autres races R de conformation restent stables avec moins d&rsquo;offres.&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;</p><p><strong>R&eacute;formes laiti&egrave;res &ndash;</strong> Les producteurs donnent pleinement la priorit&eacute; &agrave; la production laiti&egrave;re avec une belle p&eacute;riode pour les herbages. Les volumes disponibles sont en forte baisse avec les travaux de printemps. Les abatteurs profitent de cette premi&egrave;re semaine &eacute;court&eacute;e pour stabiliser leurs prix dans les vaches Prim&rsquo;holsteins. Normandes et Montb&eacute;liardes, toutes gammes confondues.</p><p><strong>Jeunes bovins &ndash;</strong> L&rsquo;animation commerciale reste tr&egrave;s calme sur la France comme en Allemagne avec des tarifs qui restent sous la pression des abatteurs en raison d&rsquo;offre ponctuellement suffisante pour la demande. Ces volumes de jeunes bovins seront en revanche les bienvenus dans une quinzaine de jours, quand ces abatteurs manqueront de vaches.</p><p><strong>Avis d&rsquo;expert&nbsp;: </strong></p><p><strong>Bovins de races &agrave; viande</strong>&nbsp;: le commerce sera perturb&eacute; par une nouvelle semaine &eacute;cout&eacute;e. Les tarifs devraient peu &eacute;voluer. &nbsp;&nbsp;</p><p><strong>Bovins de races laiti&egrave;res</strong>&nbsp;: Avec une semaine amput&eacute;e de deux jours, les abatteurs auront suffisamment de marchandise</p><p><strong>Jeunes bovins</strong>&nbsp;: Le commerce restera calme, mais les tarifs vont se stabiliser.&nbsp;</p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif" target="_blank">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a></p>


Bovins viande – Les industriels profitent d’une semaine écourtée pour stabiliser les prix.

<p>Publi&eacute;e en avril, l&rsquo;&eacute;tude de France Strat&eacute;gie, l&rsquo;organisme d'expertise et d'analyse prospective rattach&eacute; aux services du Premier ministre, n&rsquo;apporte pas d&rsquo;&eacute;l&eacute;ments fonci&egrave;rement nouveaux sur la ressource en eau et ses diff&eacute;rents usages. En 2020, la France pr&eacute;levait 30,2 milliards de m3 (31 milliards de m3 sur la p&eacute;riode 1990-2019), dont 47% imputables au secteur &eacute;nerg&eacute;tique, 18% aux canaux, 14% &agrave; l&rsquo;eau domestique, 11% &agrave; l&rsquo;agriculture (irrigation et l&rsquo;&eacute;levage) et 8% &agrave; l&rsquo;industrie et construction.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/5/2/3/6073250-1-fre-FR/07530b867431-tab2-png" alt="Evolution des exploitations et des surfaces &eacute;quip&eacute;es d&rsquo;un syst&egrave;me d&rsquo;irrigation entre 2010 et 2020 (en milliers d&rsquo;hectares) (Source : France Strat&eacute;gie)" height="592" width="1392" /><figcaption>Evolution des exploitations et des surfaces &eacute;quip&eacute;es d&rsquo;un syst&egrave;me d&rsquo;irrigation entre 2010 et 2020 (en milliers d&rsquo;hectares) (Source : France Strat&eacute;gie)</figcaption></figure>

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<p>En ce qui concerne la consommation (solde entre pr&eacute;l&egrave;vement et restitution au milieu) et toujours en 2020, la France consommait 4,4 milliards de m3, dont 62% imputables &agrave; l&rsquo;agriculture (irrigation et &eacute;levage), 14% &agrave; l&rsquo;&eacute;nergie, 12% &agrave; l&rsquo;eau domestique, 9% &agrave; l&rsquo;industrie et construction, 1% aux canaux, 1% aux loisirs etc.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/stockage-de-l-eau-un-coupable-deficit-de-donnees" target="_blank" title="">Stockage de l&rsquo;eau&nbsp;: un coupable d&eacute;ficit... de donn&eacute;es</a>
</aside>
<p>Les chiffres de consommation ne prennent pas en compte le ph&eacute;nom&egrave;ne d&rsquo;&eacute;vaporation dans les retenues artificielles, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-anti-bassines-s-enferrent-dans-le-deni-democratique-et-scientifique-quoi-que" target="_blank">un des arguments d&eacute;velopp&eacute;s par les opposants aux r&eacute;serves de substitution</a>. L&rsquo;&eacute;tude France Strat&eacute;gie apporte sur ce point un &eacute;clairage, comblant une lacune point&eacute;e par <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/varenne-de-l-eau-les-engagements-du-gouvernement" target="_blank">le Varenne de l&rsquo;eau agricole et du changement climatique</a>. Celui-ci a d&eacute;bouch&eacute; sur la mise en place, par l&rsquo;IGEED (*) et le CNES (**), d&rsquo;un <a href="https://www.france-suivi-satellitaire-des-retenues.org/" target="_blank">suivi satellitaire des principaux plans d&rsquo;eau</a>, renseignant sur les surfaces, les volumes, le taux de remplissage et les principales utilisations, sans toutefois &ecirc;tre en mesure d&rsquo;identifier les usages dominants.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pyrenees-orientales-on-ne-sait-pas-si-on-arrivera-jusqu-a-la-recolte-des-abricots" target="_blank" title="">Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales&nbsp;: &laquo;&nbsp;On ne sait pas si on arrivera jusqu&rsquo;au bout de la r&eacute;colte des abricots&nbsp;&raquo;</a>
</aside>
<p>R&eacute;sultats&nbsp;? Les 670.000 retenues et r&eacute;serves artificielles stockant 18 milliards de m3 g&eacute;n&egrave;rent l&rsquo;&eacute;vaporation d&rsquo;1 milliard de m3, &eacute;quivalent &agrave; 18,5% de la consommation annuelle. &laquo;&nbsp;<em>Des estimations &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle des plans d&rsquo;eau restent n&eacute;cessaires pour am&eacute;liorer cette premi&egrave;re estimation&nbsp;</em>&raquo;, pr&eacute;cise l&rsquo;&eacute;tude, qui pointe des surplus d&rsquo;&eacute;vaporation dans certaines r&eacute;gions, comme dans l&rsquo;est du bassin parisien (grands lacs de la Seine en amont de Paris), dans le centre de la France (nombreuses retenues de petites tailles), ou dans les Alpes (lacs de barrage).</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/7/2/3/6073274-1-fre-FR/4258cb07af84-tableau1-png" alt="Surfaces irrigu&eacute;es par culture en 2020 (en milliers d&rsquo;hectares) (Source : France Strat&eacute;gie)" height="1100" width="1246" /><figcaption>Surfaces irrigu&eacute;es par culture en 2020 (en milliers d&rsquo;hectares) (Source : France Strat&eacute;gie)</figcaption></figure>

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<p>L&rsquo;&eacute;tude ne dit rien en revanche de l&rsquo;envasement, un ph&eacute;nom&egrave;ne tout sauf anodin. En f&eacute;vrier 2023, &agrave; l&rsquo;occasion d&rsquo;une conf&eacute;rence de presse, le ministre de l&rsquo;Agriculture Marc Fesneau avait estim&eacute; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/marc-fesneau-irriguer-pour-nourrir-c-est-de-l-interet-general-autant-que-le-soutien-a-l-etiage" target="_blank">qu&rsquo;un surplus de 30% d&rsquo;eau serait mobilisable sans construire aucun ouvrage</a>, simplement en curant les retenues existantes afin de restaurer leur capacit&eacute;s originelles.</p><h2>30% &agrave; l&rsquo;export, 30% pour l&rsquo;alimentation animale, 30% pour l&rsquo;alimentation humaine</h2><p>L&rsquo;&eacute;tude apporte un autre &eacute;clairage, relatif aux surfaces irrigu&eacute;es et volumes d&rsquo;eau consacr&eacute;s &agrave; des productions export&eacute;es. R&eacute;sultats&nbsp;? Les surfaces irrigu&eacute;es le sont d&rsquo;abord pour des produits export&eacute;s, &agrave; usage d&rsquo;alimentation animale ou humaine et &agrave; hauteur de 34%. Viennent ensuite la production d&rsquo;aliments pour les animaux (28%) puis celle pour les humains (26 %). En volume, la r&eacute;partition s&rsquo;&eacute;quilibre autour de 30% pour les trois cat&eacute;gories. Ind&eacute;pendamment de la destination des productions, l&rsquo;&eacute;tude indique que les volumes pr&eacute;lev&eacute;s servent majoritairement l&rsquo;alimentation humaine (44%), devant l&rsquo;alimentation animale (39%), les biocarburants (6%) et la chimie-pharmacie-pap&egrave;terie (6%).</p><h2>Ressource en eau&nbsp;: -14% en 15 ans</h2><p>Si la quantit&eacute; d&rsquo;eau sur Terre est constante, le changement climatique tend &agrave; modifier la r&eacute;partition spatiale et temporelle des pr&eacute;cipitations. Au cours de la p&eacute;riode 1990-2018, en France hexagonale et en Corse, le volume annuel d&rsquo;eau renouvelable s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve &agrave; environ 210 milliards de m3. Ce volume a diminu&eacute; de 14 % (-33 milliards de m3) entre la p&eacute;riode 1990-2001 et la p&eacute;riode 2002-20181, essentiellement du fait de la baisse des pr&eacute;cipitations (-31 milliards de m3), et dans une moindre mesure de la diminution des apports transfrontaliers et de l&rsquo;augmentation de l&rsquo;&eacute;vapotranspiration favoris&eacute;e par des temp&eacute;ratures plus &eacute;lev&eacute;es.</p><p>(*) Inspection g&eacute;n&eacute;rale de l'environnement et du d&eacute;veloppement durable</p><p>(**) Centre national d&rsquo;&eacute;tudes spatiales</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>En France m&eacute;tropolitaine, la surface agricole irrigable s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve en 2020 &agrave; plus de 2,8 millions d&rsquo;hectares, en hausse de 23 % par rapport &agrave; 2010. Elle repr&eacute;sente 11% de la SAU, contre 9% environ en 2000 et 2010. En 2020, 64% des surfaces irrigables ont &eacute;t&eacute; au moins une fois irrigu&eacute;es (68% en 2010), soit 1,8 million d&rsquo;hectares et 6,8% de la SAU. Si les exploitations mara&icirc;ch&egrave;res et horticoles sont les plus &eacute;quip&eacute;es en syst&egrave;me d&rsquo;irrigation (51% d&rsquo;entre elles), ce sont les cultures de ma&iuml;s qui mobilisent le plus de surfaces irrigu&eacute;es (38%) devant le bl&eacute; (12%) et les l&eacute;gumes frais, fraises et melons (9%). 10% des vignes sont irrigables contre 6% en 2010. En 2020, les pr&eacute;l&egrave;vements pour l&rsquo;irrigation sont sup&eacute;rieurs de 13 % &agrave; ceux observ&eacute;s en 2010, avec un &eacute;cart plus &eacute;lev&eacute; pour les eaux souterraines (+21 %) que pour les eaux de surface (+8 %). La quantit&eacute; moyenne d&rsquo;eau pr&eacute;lev&eacute;e par hectare irrigu&eacute; s&rsquo;&eacute;tablit &agrave; 1900 m3/ha contre 1920 m3/ha en 2010.</p>
</aside>



Une étude de France Stratégie estime que les cultures dédiées à l’exportation représentent 34% de l’ensemble de la sole irriguée en France, tandis qu’un milliard de m3 s’évapore des retenues artificielles, équivalant à 5,5% des volumes stockés et 18% de la consommation annuelle nationale. En revanche, l'étude ne dit rien de l’envasement des réservoirs. Sous l’effet du changement climatique et de moindres précipitations, la ressource en eau renouvelable a baissé de 14% en 15 ans.

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