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Inflation : quelles classes d’actifs privilégier dans un contexte inflationniste ?

01/12/2022 - 3 min de lecture

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Inflation : quelles classes d’actifs privilégier dans un contexte inflationniste ?

Alors que la hausse des prix est appelée à durer, Delphine Di Pizio-Tiger, Directeur général CA Indosuez Gestion, et François de la Villéon, Directeur de la gestion de fonds immobiliers chez Amundi, présentent leurs stratégies d’allocation d’actifs à court, moyen et long terme.

Delphine Di Pizio-Tiger, Directeur général CA Indosuez Gestion, et François de la Villéon, Directeur de la gestion de fonds immobiliers chez Amundi
Delphine Di Pizio-Tiger, Directeur général CA Indosuez Gestion, et François de la Villéon, Directeur de la gestion de fonds immobiliers chez Amundi

 

Considérée dans un premier temps comme transitoire, l'inflation semble s’installer : 8,2% aux États-Unis, 9,9% en zone euro (dont 6,2% en France) en septembre 2022 sur un an. En réaction, les banques centrales ont opéré un vrai changement de paradigme en normalisant plus rapidement que prévu leurs politiques monétaires. Aujourd'hui, le taux directeur de la Réserve fédérale est compris entre 3,75% et 4%. Quant à la Banque centrale européenne, son taux directeur ressort à 2%. L’enjeu est d’enrayer cette hausse des prix afin d’éviter un scénario de faible croissance inflationniste, déjà connu dans les années 1970.

LES OBLIGATIONS À COURT TERME

Plus que jamais, la question de l'investissement dans un contexte inflationniste se pose. Laisser dormir son épargne fait courir aux investisseurs un risque de perte en capital. Pour Delphine Di Pizio-Tiger, « nous sommes toujours en phase d'inflation forte, mais celle-ci décélère. Un plateau semble même avoir été atteint aux États-Unis à la différence de la zone euro, où les effets de la hausse des prix de l’énergie devraient encore se diffuser début 2023. ».

Par conséquent, quelles classes d'actifs privilégier dans cet environnement qui intègre un ralentissement économique outre-Atlantique et une récession en zone euro ? À court terme, les obligations offrent une réelle fenêtre d'opportunité rarement vue ces dernières années. Plus précisément, Delphine Di Pizio-Tiger recommande d'investir sur « les obligations d'État à court terme comme, par exemple, les bons du Trésor américain à deux ans qui délivrent un rendement supérieur à 4,7% et qui apportent désormais, via l'effet portage, une protection contre une hausse rapide des taux. Les obligations crédit investment grade (émises par les emprunteurs les mieux notés) à court terme ont aussi de nouveau la cote car très peu risquées en termes de qualité de crédit et très décotées. Surtout, même pour la zone euro, elles délivrent un rendement élevé de l'ordre de 5% à 3 ans très attractif historiquement, même comparé aux obligations à haut rendement ».

RETOUR SUR LES ACTIONS…

Après une année 2022 difficile, les actions seront de nouveau à considérer en 2023 une fois le pic d'inflation atteint et les taux directeurs de la Réserve fédérale stabilisés aux alentours de 5%. « Notamment les valeurs de croissance et également les valeurs fortement décotées, mais qui présentent de bons fondamentaux et un biais cyclique (dépendant de la conjoncture économique globale) comme, par exemple, les titres des secteurs automobile et bancaire », indique Delphine Di Pizio-Tiger qui ajoute que « les actions sélectionnées dans les portefeuilles le seront sur la base de critères financiers et extra-financiers, et au regard aussi de leur engagement en faveur de la transition énergétique ».

… AVEC UN BIAIS EUROPE À MOYEN TERME

« Revenir sur les marchés européens (délaissés depuis plusieurs années N.D.L.R.) fait sens, assure Delphine Di Pizio-Tiger. Les valeurs européennes sont très décotées, elles offrent un rendement avec une forte visibilité sur les dividendes et ont un biais cyclique ». Indosuez Gestion a commencé à rééquilibrer ses portefeuilles en faveur de l'Europe sur les portefeuilles les plus flexibles, tout en étant présent sur les pays émergents, ainsi que sur la Chine et le Japon qui sont peu ou pas touchés par l'inflation et qui maintiennent des politiques monétaires plutôt accommodantes.

Quant aux États-Unis, les marchés, qui ne se résument pas au Nasdaq, semblent plus résilients et sont portés notamment par l'appréciation du dollar. Il convient donc d’en conserver une exposition dans les portefeuilles.

IMMOBILIER : RÉPONDRE AUX NOUVELLES TENDANCES

La pierre fait généralement office de rempart contre l'inflation. « C'est le cas puisque la réglementation de certains marchés, comme en France ou en Allemagne dans une certaine mesure, permet d'indexer en partie les loyers sur l'inflation, rappelle François de la Villéon. Mais elle répond aussi à la demande de locataires en quête de biens de qualité et qui disposent d'une certaine capacité financière pour supporter la hausse des loyers. » Mais à l'instar des valeurs de croissance, les foncières cotées ont pâti de la remontée des taux et enregistrent, cette année, une correction comparable à celles de 2008 et 2019.

Quant à l'immobilier physique, « il y a beaucoup moins de transactions actuellement, et nous sortons lentement d’une période de pricing discovery (la découverte du prix), dans laquelle se précisent peu à peu les prix de marché, explique François de la Villéon. Certains investisseurs attendent donc d'y voir plus clair pour concrétiser leurs opérations d'acquisition ou de cession. Un attentisme renforcé par le renchérissement du coût de la dette en lien avec la hausse des taux. »

À noter que les analystes immobiliers attestent d’un dynamisme sur le marché des transactions locatives qui reflète une demande toujours importante dans les secteurs les plus centraux sur les immeubles les plus qualitatifs.

La fin de 2022 verra nombre d’opérations se déboucler donnant la tendance pour 2023 qui s’annonce comme une année de rebond pour l'immobilier. « Les investisseurs disposeront de suffisamment d'éléments pour définir au mieux leurs prix d’acquisition ce qui générera des points d'entrée sur le marché de l'immobilier commercial (bureaux, commerces, logistique), estime François de la Villéon. Il faudra alors se montrer discriminant en se concentrant sur les marchés qui présentent de bons fondamentaux (démographique, économique…), les meilleures perspectives d’investissement à long terme, des actifs réputés de très bonne qualité et attractifs. »

Aujourd'hui, le marché immobilier tend vers plus d'exigences en matière de consommation d'énergie, d'entretien, de contraintes ESG, de services, de configuration et d’usage des biens. Pour François de la Villéon, « les biens qui remplissent ces exigences concentreront l'essentiel de la demande. C'est pourquoi Amundi s'attache à proposer des portefeuilles composés d’actifs (principalement des bureaux) facilement transformables ou qui y répondent déjà, notamment en matière d'ESG ».

Le logement représente une poche de diversification qui peut offrir des opportunités au regard du déséquilibre persistant entre l’offre et la demande. Quant à l’immobilier coté, la forte correction de 2022 apporte plus de visibilité sur la valorisation des titres en 2023.

 

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© Magazine Regards partagés Crédit Agricole Banque Privée - Edit 360 - Décembre 2022

Article à caractère informatif et publicitaire.

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