ALZHEIMER, UN ENJEU DE SANTÉ PUBLIQUE
Si l’on estime à 900 000 le nombre de malades d’Alzheimer en France, ce chiffre grimpe à 3 millions de personnes dont la vie est impactée par la maladie en comptant les proches aidants. Le nombre de malades devrait doubler d’ici 2050 (données 2020 issues de la Fondation pour la recherche Alzheimer).
Une étude parue le 30 juillet 2020 dans la revue spécialisée "The Lancet" conclut que quatre cas sur dix de maladie d’Alzheimer ou de maladies apparentées dans le monde pourraient être évités, ou significativement retardés, en prenant des certaines mesures simples : faire de l'exercice physique régulièrement, avoir une vie sociale et avoir des activités intellectuelles (lire, jouer, chanter...), avoir une alimentation saine et une vie sociale. Certains facteurs seraient aggravant : le diabète, l'hypertension, l'alcool et le tabac, l'obésité ou encore la dépression.
LES PROCHES AIDANTS ONT BESOIN DE SOUTIEN
Avoir un proche atteint par la maladie d’Alzheimer est un choc tant émotionnel que financier pour les proches.
En effet, 40% des malades d’Alzheimer vivent en institution et 60% à leur domicile (1).
Le baromètre des aidants BVA (2) recensait 11 millions d’aidants familiaux en 2017 dont 58% avec en parallèle une activité professionnelle.
Pour les soutenir, l’Association Française des Aidants propose une formation en ligne – ainsi que des formations en présentiel dans certaines régions. Le but de cette formation est de permettre aux aidants de mieux gérer l’impact de la maladie sur leur vie personnelle et professionnelle.
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NE PAS SE REPLIER SUR SOI
Le diagnostic de la maladie d’Alzheimer ne doit pas conduire le malade à se replier sur lui-même. Au contraire, son entourage a un rôle à jouer pour maintenir un maximum de communication et de vie sociale avec lui. Ce rôle est essentiel pour vivre le mieux possible avec la maladie d’Alzheimer.
- Echanger entre membres de la famille. Voyez comment chacun peut se rendre utile auprès du malade, organiser des roulements de visites par exemple.
- Ne pas hésiter à demander de l’aide autour de soi : voisins, gardienne…
- Expliquer les choses aux enfants et petits-enfants, avec des livres ou autres ressources pédagogiques, afin qu’ils comprennent et restent proches du malade
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TROUVER UN NOUVEAU RYTHME
S’il n’existe pour le moment pas de traitement pour la maladie d’Alzheimer, il est en revanche possible de prendre certaines habitudes pour retarder au maximum son évolution.
- En premier lieu, il est essentiel d’entretenir les capacités intellectuelles du malade, que ce soit à travers des jeux de mémoire, de logique ou de réflexion.
- Par ailleurs, une activité physique régulière est elle aussi importante : aller faire ses courses, se promener dans son quartier, sortir rejoindre des amis, tout ce qui permet de bouger est bénéfique. L’entourage peut donc jouer un rôle incitateur en ce sens pour le proche atteint.
- De même, il est essentiel de lui permettre d’éviter de rester isolé et de le sortir de la routine. Stimulez-le avec de nouvelles activités, de nouveaux lieux ou de nouvelles personnes.
S'ORGANISER AUTREMENT AVEC ALZHEIMER
Pour aider votre proche à rester actif, vous pouvez mettre en place avec lui ce que les médecins appellent des « stratégies de compensation » :
- Avoir un agenda pour noter les choses importantes,
- Utiliser un calendrier pour noter certaines dates,
- Réorganiser les placards pour simplifier leur organisation et mettre des étiquettes sur les tiroirs pour en préciser le contenu.