Boire, se laver, produire la nourriture, les véhicules, les vêtements… l’eau potable est un élément vital. Pourtant, la pénurie d’eau touche plus de 40% de la population mondiale, ce qui a d’importantes conséquences sanitaires, sociales et économiques, puisque selon la Banque mondiale, le manque d’eau pourrait faire perdre jusqu'à 6% de PIB. Par ailleurs, « les dommages collatéraux du réchauffement climatique sur l’eau sont au cœur du sujet, puisque 9 catastrophes naturelles sur 10 y sont liées (inondations, sécheresses…), observe Geoffrey Blake, Directeur et responsable du développement de KBI Global Investors. Il modifie presque toutes les étapes du cycle de l’eau, avec des effets sur l’approvisionnement et la qualité, la santé et le bien-être des populations, la biodiversité… ».
Ainsi, chaque augmentation de température de 1 °C causée par le réchauffement devrait entraîner une réduction de 20% des ressources en eau renouvelables et affecter 7% supplémentaires de la population mondiale. « Une situation appelée à s’aggraver dont il faut analyser les facteurs afin de proposer des solutions de long terme », déclare Geoffrey Blake.
TRIPLE ENJEU
L’eau douce est devenue un enjeu stratégique puisque moins de 1% est disponible pour la consommation de l’Homme. Il convient donc d’en améliorer la gestion afin de répondre à un triple enjeu : une offre insuffisante ; une demande qui augmente deux fois plus vite que la population sous l’effet de l’industrialisation, de l’urbanisation, de l’évolution des modes de consommation et de la hausse du niveau de vie ; des normes de qualité toujours plus strictes.
Si elles peuvent complexifier la gestion de l’eau à court terme, « ces normes apportent aussi des solutions plus durables et améliorent l’accès à l’eau potable pour les populations », constate Geoffrey Blake pour qui « l’avenir de notre planète et de l’humanité dépend de notre capacité à répondre à ces enjeux ».
CONTRIBUER AUX ODD (1)
L’une des réponses consiste à engager d’importants investissements pour accroître l’offre et l’accès à l’eau, en réduire la demande et le gaspillage, en améliorer la qualité, réparer ou construire des infrastructures hydrauliques. « Les opportunités d’investissement pour lutter contre la pénurie d’eau sont donc nombreuses, indique Geoffrey Blake. Chez KBI GI, nous sommes exposés sur toute la chaîne de valeur via notre fonds Amundi - KBI Aqua ISR (2), et principalement sur des sociétés dont plus de 50% des revenus sont liés à l’eau et qui apportent une vraie solution, ce qui exclut les embouteilleurs. Le fonds, composé de 45 à 50 titres, investit à la fois sur les infrastructures (équipements d’irrigation, tuyaux, pompes, ingénieries…), les utilities (distribution, commercialisation, traitement de l’eau…) et les innovations technologiques (compteurs intelligents, détecteurs de fuite, pilotage de réseaux de distribution, contrôle qualité…) ».
L’épargne investie génère donc des impacts environnementaux et sociaux positifs. Et pour s’en assurer, KBI GI analyse le revenu des entreprises en portefeuille et calcule le pourcentage des revenus dégagés qui contribue de manière positive, neutre ou négative, à la réalisation des objectifs de développement durables (ODD) des Nations unies. Résultat : « 78,80% des revenus de la stratégie d’Amundi - KBI Aqua ISR contribuent à la réalisation de 8 des 17 ODD des Nations unies », conclut Geoffrey Blake.
(1) Objectifs de développement durable
(2) https://www.ca-sicavetfcp.fr/Particuliers/Contenus/Toute-la-selection/Amundi-KBI-Aqua-ISR